Envoyé par le Dr Evelyne Robinot
Zoonose rare mais mortelle pour l’homme, se traduisant essentiellement par d’énormes kystes hépatiques, apparaissant quelques années après l’infestation. L’aire de répartition géographique et la prévalence de l’infestation sont en augmentation, car après disparition de la rage en France en 2000, la population vulpine croit. Or, les carnivores sauvages et domestiques (nos chiens ) sont les hôtes définitifs de Echinococcus qui vit dans leurs intestins et libère des œufs très, très résistants (de 1 à 2 ans dans une prairie humide).
Les micromammifères ingèrent ces œufs qui se transforment en larves dans leur foie sous forme de vésicules de grande taille. A leur tour ces micromammifères sont ingérés et, même morts depuis deux mois, infestent nos carnivores. Dans ce cycle l’homme prend la place des micromammifères, soit en manipulant des renards, soit en mangeant des fruits ou légumes souillés soit par contact avec des chiens infestés.
Il faut traiter les chiens «à risque» (sorties fréquentes dans des zones humides, chasse aux souris, campagnols et autres ragondins) une fois par mois avec la molécule adaptée (Praziquantel).
La COCCIDIOSE est une autre parasitose grave, sous diagnostiquée, dans certains cas transmissible à l'homme. Les coccidies se multiplient dans les cellules de l’intestin provoquant une diarrhée souvent hémorragique. Le traitement spécifique existe depuis peu (Procox ND, voir votre vétérinaire).
Dans les deux cas des coproscopies (examen au microscope des excréments) permettent d’effectuer le diagnostic et de contrôler la guérison. La contamination s’effectuant par des kystes très résistants dans le milieu extérieur, la prophylaxie est simple : ramasser les selles, assurer une hygiène rigoureuse (nettoyer avec des ammoniums quaternaires et vapeur d’eau sous pression), et réaliser un traitement préventif systématique et raisonné.